Nebularia barclayi Sowerby, 1874

Voici cette mitre que j' ai plongé à la Réunion dans la baie de St Paul sur une épave à 35 m.
Ce n' est pas une ustulata ni une contracta ( j' en ai aussi, c'est totalement différent...), ce n' est pas non plus une chrysostoma...j' ai trouvé un site ouaib regroupant les coquilles de la "run" , il y a exactement la même et elle est donnée comme coarctata, si c' est le cas je tiens le wrs avec ces 36.09 mm ...
qu'en pensez vous...en tout cas elle est bien belle je trouve.
@+
Alex

Une photo de l'ouverture vue de face serait la bienvenue. Cela permettrait de savoir si c'est bien Mitra (Nebularia) nebulosa Broderip, 1836
MITRIDAE

elle est très belle ...

j' ai réduit un peu la photo...
par contre nebularia nebulosa est synonyme de contracta, et ce n' est pas cela pour en avoir aussi en collection je posterai une contracta pour comparaison

oups, ce que j' avais dans mes tiroirs n'est pas contracta mais chrysostoma, mais aprés observation de "mitridae costellaridae d' A. Robin et JC Martin", j' ai tout de même du mal à la comparer à contracta...
je me permets de mettre le lien sur ce site des coquilles de la réunion où à posobranches-mitridae-fiche 2 vous trouverez ces différentes espèces (chrysostoma, contracta ,coarctata etc...)
trés bon site d'ailleurs...

http://vieoceane.free.fr/mollusques/intro_frame.htm

Le complexe d'espèces contracta, chrysostoma, coarctata est assez difficile, il suffit pour s'en convaincre de prendre la planche 331 de la monographie de Cernohorsky "The Mitridae of the World". Cet auteur a rassemblé sous les noms de contracta et chrysostoma différentes espèces. L'étude des différents types permet de dégager plusieurs espèces valides bien individualisées: Mitra contracta, M. nebulosa, M. barclayi, M. chrysostoma et peu être même M. abbatis. Si cela vous intéresse on peut faire une table de caractères permettant de différencier ses espèces assez rapidement. Seules M. coarctata et M. ferruginea sont faciles à reconnaitre au premier coup d'oeil.
MITRIDAE

merci pour ces infos, je suis évidemment trés intéressé par cette table de caractères....donc pour vous pas coarctata ....

Les critères de reconnaissance ci dessous permettent de différencier les espèces proches sur le "terrain" (bourses, enchères, etc) ou sous l'eau.La détermination devra être confirmée par une observation plus détaillée d'autres critères
- coarctata: petite taille, coquille obèse, lisse et brillante, apex souvent disparu
- ferruginea: sculpture transverse très forte, lèvre externe tuberculée sur toute sa hauteur par les cotes transverses
- contracta: spire "télescopique", sculpture transverse peu pronocée. La hauteur de l'ouverture fait à peine le tiers de la hauteur totale. abbatis semble synonyme
- barclayi: sculpture transverse faible, cal columellaire en bourrelet souvent de couleur orange
- nebulosa: sculpture transverse discréte. Lèvre externe arrondie et non concave, intérieur blanc porcelaine
- chrysostoma: sculpture transverse plus ou moins développée, lèvre externe concave en son centre, sans tubercules. Certains spécimens ont des parties complétement lisses. Dimorphisme sexuel?
Voilà, il ne reste plus qu'à intégrer votre Mitre dans une de ces "catégories". Sinon "new species"comme disent nos amis anglo-saxons mais ma longue expérience de la Réunion ne me porte pas beaucoup dans cette direction.

Au final Mitridae, quelle identification pour la Coquille de Alex.tre ?

Bernard

Pour être sur il faut avoir une photo de face avec l'ouverture bien visible.

voila voila !

Si on prend les critères déja donnés on arrive à:
ouverture blanche à l'intérieur + bourrelet columellaire + sculpture relativement faible = Nebularia barclayi Sowerby, 1874.
La zone géographique correspond également.

Merci bien pour cette identification, par contre je ne pensai pas que c'était une espèce valide.

Cernohorsky, en bon lumper, a regrouper en synonymes de Nebularia contracta un certain nombre d'espèces qui méritent amplement la différenciation telle que N. nebulosa, N. barclayi et peut être même N. abbatis. Une grande partie de nos attributions de noms d'espèces est subjectives, dépend de notre penchant à être "lumper" ou "splitter" ou même de notre manie de tout simplifier. C'est bien pour cela que les ID varient "avec la vitesse du vent"

Nebularia barclayi Sowerby, 1874 toujours pas reconnu au WORMs