Unio mancus moquidianus ?

Bonjour,
la sécheresse qui devient habituelle frappe durement certains cours d'eau ici en Dordogne, avec des assèchements répétés et parfois complet de ruisseaux. Dans le Céou, affluent de la Dordogne, des résurgences alimentent un minimum de hauteur d'eau, mais sur une longueur de rivière limitée

... Le reste s'assèche.
C'est ainsi que j'ai trouvé l'été dernier des populations de nacre d'eau douce, que je pense être Unio mancus moquidianus, agonisantes ou mortes. D'autres spécimens ont plus de chance, près des résurgences, et survivent encore.
Ma question : est-ce bien Unio mancus moquidianus ?

Bonjour ,

Voici un sujet intéressant , mais pas facile !!

Je viens de regarder le bouquin que je possède sur le sujet , et visiblement pour ce dernier il n'y aurait pas d Unio mancus par chez nous ( Dordogne )


 De même, je ne trouve rien sur Unio mancus moquidianus  , on y trouve  Unio mancus requienii et Unio mancus turtonii ,mais rien non plus sur le net a propos  de moquidianus


je ne suis pas un specialiste toutefois , un detail retient mon attention , c'est cet épaissement de la partie ventrale antérieure ,a l'intérieur de la coquille , qui me fait penser de ce fait a Anodonta anatina

mais bon, ca n'est qu'une piste …..

Bonjour et merci !
Je me suis basé sur la publication suivante (je l'ai en PDF pour ceux.celles qui seraient intéressés) :


MalaCo (2012) 8, 428-446





Les sous-espèces de la Mulette méridionale Unio mancus Lamarck 1819 (Bivalvia, Unionidea) en France : descriptions originales et matériel
topotypique - Unio mancus Lamarck 1819 (Bivalvia, Unionidea) subspecies in France: original descriptions and topotypic material
Vincent PRIE

Ma difficulté est le manque de comparaison avec d'autres Unionidae. Je peux d'ailleurs envoyer des exemplaires à qui cela intéresse !

Bonjour à tous !

Sylvain, dis-moi, s'il te plaît, ton livre est-il plus pertinent que cet article basé sur la recherche moléculaire ?

Et voici MalaCo 8 2012...

Salut ,

mon livre est plutôt bien fait c'est : Naïades et autres bivalves d'eau douce de France  de Vincent Prié ( Biotope édifions , publication scientifiques du Museum) 2017

Je me sers de lui , pour mes identifications, car je n'ai que ca comme sources , après ... je ne serais pas dire , si c'est mieux que tel ou tel article 


Nonomay 2018, je serais ravi de pouvoir en examiner un spécimen de près 

Ok, merci pour la réponse !   J'espère que cet article peut aussi être utile.

En fait si je comprends bien le problème, c'est un article de 2012 de Vincent Prié,
contre un livre de Vincent Prié de 2017!!!

Oui, mais moi par exemple, je n'ai pas le livre, seulement l'article - sera-t-il encore assez utile ? Ou dans le livre, certaines choses ont-elles été considérablement révisées ? 

Je suppose que le même auteur ayant écrit un livre 5 après un article,
a du relire son ou ses articles avant de faire le livre.

Parfois un livre devient plutôt le résultat de recherches dans tous les articles précédents, sans révision majeure - et parfois, chaque édition est accompagnée d'une révision, et les anciens articles doivent être lus, compte tenu de cela... Et je me demande quel est le cas, le livre réfute ou confirme l'article   Donc, puis-je être tout à fait sûre de l'identification que j'ai faite sur la base de cet article - ou le recommander...

C'est bien Unio mancus, il me semble. Elle est connue de tout le bassin de la Garonne y compris celui de la Dordogne. Je l'ai récolté dans La Dordogne, le Céou, la Cère, le Célé, le Lot, etc.
Le livre de Prié est une synthèse de connaissances pas un guide d'identification !  A plusieurs reprises, il me semble qu'il souligne la difficulté d'identification sans avoir recours à la génétique.
La grande variabilité des Unio, a amené les malacologues de la Nouvelle Ecole, Bourguignat et ses disciples, à créer un nombre très important d'espèces au XIX ème siècle. Pour des centaines d'espèces décrites de France, sur la base de données génétiques, il n'en est retenue aujourd'hui que quatre ! U mancus, tumidus, pictorum et crassus.
En fait cette variabilité est très liée aux propriétés physico-chimiques de l'eau. Dans l'Hers en Ariège par exemple les Unio mancus actuels sont bien différents de ceux que l'on trouve dans les sédiments anciens de la rivière !
Unio moquinianus, a été décrite par Dupuy du Bassin de l'Adour, Arros, Echez, etc. où elle est encore commune.
Ci-dessous la planche de la description dans l'ouvrage de Dupuy, D. 1843 Essai sur les mollusques terrestres et fluviatiles et leurs coquilles vivantes et fossiles du département du Gers.

Merci beaucoup votre réponse ! 

Merci a vous

donc si j'ai bien compris, c'est" unio mancus" , tout court  ??

Je me suis encore planté dans ma tentative d'identification !! lol    

 je n'ai que ce bouquin ,et il faut dire que le sujet est quand même" aride"  !! 

 Comme vous le soulignez très justement :" Le livre de Prié est une synthèse de connaissances pas un guide d'identification !  A plusieurs reprises, il me semble qu'il souligne la difficulté d'identification sans avoir recours à la génétique."

C'est vrai , donc en fait, on est jamais sur de rien !!! , de ce fait,  comment faire pour poser des bases afin d'établir des clés  identification  ??

quel sont vos critères de déterminations qui vous permettre de dire que c'est unio mancus ,plutôt qu'autre chose?


U. mancus , est donné comme étant "quasi menacé " , Anodonta anatina parait plus commune c'est surement ca qui m'as orienté inconscient vers mon erreur

Mais alors , les 2 espèces cohabitent dans les rivières ???

désolé ,pour toute ces questions , mais j'avoue que ce sujet pique ma curiosité, et mon envie d'apprendre , ca je suis bien forcé d'admettre que je suis au point mort 

Et ce document ? 

http://docplayer.fr/66101615-Cles-d-identification-des-naiades.html

Le lien a déjà été donné dans ce sujet...

merci Katerina   je l'ai imprimé

sylvemma a écrit:merci Katerina   je l'ai imprimé

Eh bien, merci pas seulement à moi    C'est Bruno qui a été le premier à donner le lien de l'article sur le forum.

Merci à toutes-tous pour votre intérêt en tout cas ! Ravi de voir que je ne suis pas le seul à être un peu paumé dans le monde merveilleux des naïades !
Reste à attendre LA révision, avec ADN + morphologie (coquille et siphons)+ localisations précises.
Le plus triste je trouve, c'est que les populations disparaissent à une vitesse croissante avec l'assèchement de ruisseaux auparavant en eau 365j/365j.