Cypraeovula kesslerorum Lorenz, 2006 - taxon inquirendum

Bonjour à tous,

Peux t'on décrire une nouvelle espèce à partir d'un coquillage apparemment mort ?

Je suis en train d'éplucher le site www.cowries.world.com et je viens de constater qu'une cypraeovula nommée Kesslerorum (Lorenz, 2006) est acceptée au "worms".
Les seules photos que j'ai pu trouver de cette coquille (extrêmement rare...) émanent également du worms mais elle semble en tous points morte d'où ma question citée en objet.

Ci-dessous les photos de la bête

Si tu voyais de quoi Linné a dû se contenter comme matériel !!!!

Bonjour !

C'est un hybride - Cypraeovula capensis profundorum x C. iutsui :

http://www.gastropods.com/1/Shell_51811.shtml



Lorenz lui-même ne définit pas cela comme une espèce, comme il est fait par le WoRMS. Ce sont des populations endémiques d'eau profonde - capensis profundorum et iutsui - qui sont elles-mêmes considérées comme rares, dont les aires de répartition ne se croisent presque pas.

Au fait, F. Lorenz ne reconnaît pas non plus comme espèce un autre hybride - Cypraeovula amphithales (Melvill, 1888), C. edentula edentula x C. capensis capensis.

Dans ce genre, les hybrides ne sont pas un phénomène connu relativement rare. Un autre exemple - fuscodentata fuscodentata x edentula edentula = cohenae.

Les coquilles mortes servant de types sont également assez courantes pour les populations peu nombreuses et difficiles à atteindre. Y comris pour d'espèces de Cypraeovula. Ainsi, peuvent être décrites : la forme, les proportions, certaines caractéristiques de la structure (surtout si elles sont conservées) et la sculpture, parfois, le motif. En outre, cela permet de tracer une aire de répartition possible pour des recherches et des études ultérieures, à des fins de comparaison avec les taxons déjà connus.

Pour répondre à G.G :
Peut on comparer Linnaeus (18ème) & Lorenz (21ème) . je pense qu'à l'époque de Linnaeus & les autres ils travaillaient sur des coquilles vivantes...

Maintenant, Lorenz peut utiliser des techniques modernes (l'adn et ses comparaisons, la plongée en haut profonde, etc...).

Je n'ai rien d'un scientifique (loin de là ), je ne comprends pas toujours tout mais je suis tout simplement admiratif devant la beauté de notre belle nature et parfois je me pose certaines questions et notamment celle-là.

Un grand merci à Katerina pour (à nouveau) ses explications toujours pertinentes