Luria lurida (Linnaeus, 1758)

Les Cypraeidae ont une croissance préprogrammée.
A l'âge adulte, le manteau recouvre tout le dos de l'animal et dépose de très fines couches de conchyoline plus ou moins translucides ou colorée qui constituent le motif adulte qui se superpose au motif juvénile déposé au cours de la phase de croissance de l'animal.
Chez Luria lurida les couches adultes n'ont pas de véritable motif propre. Elles couvrent d'une couche très lisse et lustrée (la nacre de Guy Gérard) le motif juvénile de bandes spirales alternées claires et sombres.
Chez les spécimens vivants ou très frais comme ceux de Thesus, les coquilles peuvent être de vrais bijoux aux teintes profondes et au lustre parfait.
Que se passe-t-il après la mort de l'animal ?
La coquille n'est plus protégée par le manteau. Si elle est roulée, exposée à un milieu acide, à l'attaque de micro organismes qui consomment le peu de matière organique contenue dans la coquille, les couches dorsales vont très vite peler (un peu comme un oignon). Cela révèle avec les multiples chocs lié au roulage les couches inférieures du dis qui sont bien moins lustrées.
Quant aux pigments, ils se dégradent naturellement avec le temps, les agressions de micro organismes et tendent à venir vers l'orange.
Le phénomène est connu également chez les cyprées subfossiles enfouies dans des sediments qui conservent leur lustre mais tournent systématiquement à l'orange.

Merci beaucoup pour les informations précises !
Mais je tiens quand même à dire que l'orange sur un luria lurida est vraiment pas mal, même si c'est le résultat une décoloration.

Goalex78 a écrit:Ils sont super foncés comment tu as fait pour les trouver ?

Salut,

Quand tu les trouves vivantes, elles n’ont pas la même couleur et sont très foncées puis l’intensité de la couleur s’estompe.
Une espèce commune en France aussi mais il est difficile de trouver un spm de grosse taille gem. Il y a souvent des stries de croissance.
Si tu veux des conseils sur leur recherche MP moi.

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